La Boulette du Diable
La Boulette d'Avesnes tient son nom d'un petit village proche de Maroilles, dans le Nord de la France.
A l'origine, la Boulette d'Avesnes ressemblait à une vraie... boulette. Ce n'est qu'au 20ème siècle, entre les deux guerres, qu'elle prend la forme du cône qu'on lui connaît maintenant.
Ne voulant pas perdre la babeurre (c'est-à-dire le petit lait restant après la fabrication beurre), les fermiers le faisaient recuire afin d'obtenir une pâte comestible plutôt maigre, moulée à la main.
De nos jours, cette pâte est mélangée à des restes de Maroilles blancs ayant présentés un quelquonque "défaut de fabrication", auxquels sont ajoutés des herbes (persil, estragon) et toutes sortes d'épices. Sa couleur rouge (rocou ou paprika) lui donne un petit côté diabolique et sulfureux que sa saveur et son odeur de démentent pas.
Dans les campagnes de Flandre, on fait encore parfois dorer et sécher les boulettes du diable à l'air libre, sur des planches de bois fixées au-dessus des fenêtres.
J'ignore si cette tradition existe encore...